C’est une tendance qui se confirme de plus en plus : la réduction de la durée des prêts immobiliers est le signe que les conditions d’obtention de ce crédit deviennent de plus en plus strictes. En effet selon le baromètre Crédit Logement-CSA, seulement 1,3% des crédits accordés pour l’acquisition d’un bien immobilier dépasse la durée des 25 ans.
Une chute vertigineuse même, toujours selon Crédit Logement, d’une durée de 232 mois en décembre de l’an passé, elle est aujourd‘hui d’environ 19 ans soit à peu près 227 mois. Car durant toute l’année 2019, la durée des crédits immobiliers s’est stabilisée à un certain niveau. Cela a son rôle à jouer quand vous savez qu’une des conditions que négocie souvent le client c’est la durée de prêt.
Aussi, cette forte réduction de la durée de prêt va de paire avec une forte baisse des intentions d’emprunts, surtout au niveau des clients qui ne sont pas en mesure de mettre en jeu des apports personnels suffisants. Ce qui est tout à fait logique puisque si un ménage renégocie et rallonge souvent la durée d’un prêt, c’est pour équilibrer des finances modestes.
Les ménages avec des revenus modestes sont donc les grands perdants de ces nouvelles conditions d’octroi. Et les premiers effets de ces mesures se font déjà ressentir en ce début d’année. Une baisse de 10 à 15% des dossiers financés est observée. C’est aussi le cas pour les banques qui accordent des prêts au SMIC.
Une forte diminution qui peut s’expliquer par le fait que beaucoup d’entre elles ne veulent plus financer des crédits inférieurs à 150 000 euros. De plus celles qui acceptent d’octroyer des prêts aux ménages avec des revenus modestes exigent souvent un minimum d’apport personnel et si possible une épargne résiduelle après traitement.
Toujours selon ce rapport de Crédit-Logement, c’est environ 75% des ménages qui ont fait une demande de prêt au mois de janvier qui ont bénéficié d’un taux inférieur à 1% ! Et ces clients ont tous un point commun : ils ont tous emprunté sur une fenêtre de 15 ans.
En général, et si l’on tient compte de toutes les durées de prêt confondues, c’est plus de 50% des emprunteurs qui bénéficient d’un taux inférieur ou égal à 1%. Pour ceux ayant obtenu un crédit sur 25 ans, le taux moyen tourne autour des 1,33%.
Les prêts à plus de 25 ans ne représentent plus que 1,3% des demandes de crédit immobilier selon le baromètre Crédit-Logement-CSA. C’est un des niveaux les plus bas jamais atteints comparés aux 1,7% de 2018 et 2019.
C’est utile de mentionner cela, car, c’est une preuve qui montre que les emprunts à plus de 25 ans demeurent toujours très minoritaires dans le monde des crédits immobiliers. C’est pour cela que leurs distributions sont soumises à des conditions très dures de la part des banques.