Endettement réduit en Belgique

Endettement réduit en Belgique

Date de publication : 28 Nov 2018

Le séminaire sur le règlement collectif de dettes organisé par l’Observatoire du Crédit et de l’endettement s’est tenu dernièrement à Bruxelles. Le débat a fait ressortir des chiffres sur l’endettement en Belgique.

Un sujet délicat, des chiffres impressionnants

Le règlement collectif de dettes ou la médiation judiciaire de dettes, thème du séminaire auquel ont participé le sociologue de l’Observatoire du Crédit Caroline Jeanmart et le juriste Sabine Thibaut, s’avère être un sujet délicat. 10 % des 215 000 dossiers des ménages surendettés traités par Fiducré, le numéro un du rachat de dettes, se termine en effet au Tribunal. Voici quelques statistiques présentant la situation des emprunts non remboursés en Belgique :

D’après Caroline Jeanmart, sur 100 personnes qui ont souscrit à un prêt, 95 parviennent à le rembourser sans peine. Les 5 n’y arrivent pas : soit ils ne parviennent pas à effectuer les remboursements conformément à ce qui est stipulé dans le contrat, soit ils enfreignent les règles. Cette catégorie rassemble 360 000 foyers incapables de s’acquitter de leurs mensualités, avec un total de crédits impayés s’élevant à 3 milliards d’euros environ. Dans tout cela, 1 % des Belges sont sous procédure de règlement collectif des dettes lesquelles sont pour la plupart des prêts à la consommation.

Quelques indices de la réduction de l’endettement en Belgique

La Banque nationale a sorti tout récemment le nombre des emprunteurs belges admis à la procédure de médiation judiciaire de dettes en 2016 et en 2017. Il est de 93 565 l’année dernière contre 95 569 il y a deux ans. Ce n’est pas tout, le montant moyen de leur dû a baissé de 570 €. Les raisons de ce recul de l’endettement en Belgique sont l’évolution positive de la situation économique, la baisse du chômage et les nouvelles mesures appliquées au niveau des prêteurs. Sabine Thibaut d’émettre son avis à propos de ces règles : « Tout organisme prêteur doit être agréé et se plier à des règlements déjà contraignants. Mais le législateur a voulu renforcer ces mesures de protection du consommateur. Exemple : le prêteur doit désormais prendre des informations sur la solvabilité de ses clients et il doit automatiquement refuser le crédit dès que le client a déjà commis un défaut de paiement de plus de 1 000 €. Et il doit vérifier si celui-ci n’est pas déjà enregistré à la Centrale de Crédit aux Particuliers qui enregistre tous les crédits conclus dans un but privé par des personnes physiques ainsi que les éventuels défauts de paiement relatifs à ces crédits. »